Avant la mise en place de l’assurance maladie obligatoire, la couverture sanitaire des travailleurs relevant du code du travail était assurée par le Régime de Protection contre la Maladie pour un taux de cotisation patronale de 2%.
Ce régime avait été provisoirement créé par le législateur malien à travers la Loi N°62-68/AN-RM du 9 août 1962 portant Code de Prévoyance Sociale qui stipule en son article 39(2) que « Tout employeur doit assurer ses salariés à un service médical qui les dispense, avec leur famille, des soins en attendant l’institution d’un régime d’assurance maladie. »
Les prestations de ce régime de « Protection contre la Maladie » se manifestaient par les soins des Centres Médicaux Inter-Entreprises (CMIE) qui l’Institut National de Prévoyance Sociale a ouverts ou conventionnés à travers le pays.
Au niveau des travailleurs de la fonction publique, la situation se caractérisait par l’absence de dispositif formel de couverture médicale. C’est ainsi que les fonctionnaires malades se soignaient dans des centres de santé intégrés à leur service pour ceux qui en ont. Les autres se soignent sur fonds propre ou, pour des cas graves, sollicite une évacuation sanitaire.
Le taux de l’Assurance Maladie Obligatoire a été renforcé par rapport au régime de protection contre la maladie parce que l’AMO élargit le champ d’intervention de l’ancien régime sur trois aspects :
Au niveau des assujettis qui ne se limitent plus aux travailleurs relevant du Code du travail mais concerne aussi les fonctionnaires civils et militaires, et les parlementaires.
Au niveau des services prestataires qui ne se limitent plus aux CMIE mais à tous les centres de santé conventionnés par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.
Au niveau des actes sanitaires qui couvrent désormais tous les soins ambulatoires et d’hospitalisation à l’exception des soins esthétiques, de la lunetterie et de la dentisterie.